« Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus », nous disait l'évangile. J'ai l'impression que ce n'est plus vrai aujourd'hui. Ce sont les gens bien, les personnes pieuses qui vont à Lui. Les autres, ceux qui sont loin de l'Eglise, ceux qui ne sont pas en règle qui sont mal vus par les bien pensants, les pécheurs, ne vont pas vers Lui. D'ailleurs l'homme actuel vit des problèmes très différents : dans sa vie de famille, sa vie de couple, sa profession. Et puis, il y a aujourd'hui tous les problèmes d'éthique, face à cette vie que l'on maîtrise actuellement grâce aux progrès des sciences. Il y a également tous les problèmes sociaux : les riches qui s'enrichissent et les pauvres qui s'appauvrissent, et la faim répandue encore dans le monde, spécialement au Soudan ou ailleurs. Il y a encore la recherche de sens. Les hommes ne se reconnaissent plus en ce Dieu qui a régenté le passé, le tout puissant qui tolère les guerres, les catastrophes naturelles. Les gens fuient vers d'autres cieux pour y chercher d'autres dieux : on parle beaucoup des spiritualités orientales, d'autres font du yoga ou suivent le zen. Il y a tout un mélange de croyances diverses, un peu à la mode. Certains appellent cela le nouvel âge !
L'évangile ajoutait : « les pharisiens et les scribes suivaient aussi Jésus », mais eux, c'était pour récriminer contre Lui, ou pour l'espionner et lui tendre des pièges. J'ai l'impression que cela est encore vrai aujourd'hui. Ils sont toujours là, plus forts que jamais. Ils relèvent la tête. Ils rappellent des lois qui ne pourraient changer. Quand ils paraissent crispés, c'est parce qu'ils ont peur de perdre le pouvoir qu'ils avaient autrefois. Ils trouvent leur fierté dans la fidélité aux règles et au passé. Mais que devient l'homme avec ce Dieu qu'ils prêchent ? Alors, je me suis tourné vers le Dieu de Jésus. Jacques DUQUESNE, un journaliste chrétien vient de publier un beau livre sur le sujet. Et voilà, je découvre ce visage nouveau d'un Dieu qui laisse là son troupeau pour aller à la recherche de la brebis perdue, d'un Dieu qui abandonne tout pour chercher sous les meubles la pièce de monnaie perdue. J'ai découvert la tendresse de ce Dieu qui saute au cou de l'enfant prodigue avant même que celui-ci eut le temps de confesser sa faute. J'ai deviné aussi comment on calculait, au ciel, dans son Royaume. Il y a plus de joie pour un seul pécheur qui revient que pour nonante-neuf justes qui n'ont pas besoin de revenir. En Jésus, j'ai vu ce Dieu qui fait bon accueil aux pécheurs et même mange avec eux. Alors je me suis dit qu'il est temps de retrouver ce Dieu de Jésus-Christ qui se passionne pour l'homme, même pécheur. Il serait bon qu'on lui fasse la fête !