Jésus parlait de l'argent. Il disait « l'argent trompeur » Pourtant, on ne peut vivre sans ! D'ailleurs, dans le groupe des douze, il y avait une bourse. Mais c'est vrai aussi qu'il y eut Judas, qui aimait l'argent et qui pour de l'argent a traghi son maître.
Je vois qu'aujourd'hui, l'argent prend toujours tant de place. Pour beaucoup, il n'est même plus un salaire, une récompense méritée. Dans le jeu des capitaux, on achète et on vend... on gagne sans travaiuller.
Et il y a encore l'argent qui rend puissant ; Pour en gagner plus , on fait le commerce des armes, L'argent écrase et tue.
Il y a aussi la compétition sociale économique : on doit licencier des travailleurs, du personnel, pour ne pas gagner moins.
Dans le monde, il y a les nations les plus riches et les autres, le tiers monde et le quart monde....
La roue de la fortune et la course au trésor. L'argent, toujours l'argent. Jésus avait ajouté : « Les fils de la lumière sont beaucoup moins habiles avec l'argent trompeur que les fils de ce monde » Et je me suis souvent demandé si notre Eglise elle-même n'était pas bien souvent prise aux pièges de l'argent. je l'ai vue dans le passé associée aux riches et aux puissants conquérants de l'Amérique. Je l'ai vue aussi mal à l'aise face à la classe ouvrière. Je la vois encore empêtrée dans les liens du pouvoir et hésitante parfois à soutenir ceux qui sont la voix des hommes sans voix. Je la vois dénonçant plus facilement la sexualité que l'argent. Et je me suis dit alors que l'Eglise et que moi aussi nous nous laissions tromper par cet argent trompeur. Jésus nous a encore dit : « Faites-vous des amis avec l'argent trompeur. »
Et je l'ai vu lui qui se rangeait parmi les pauvres de son temps et parmi les petits. Et j'ai vu aussi tous ceux-là qui marchaient sur ses pas. Je voyais tous ces couples, chrétiens ou non, qui avaient conservé le sens de l'équilibre et des priorités. Et je voyais aussi tous ceux qui luttaient pour la paix, pour l'emploi, pour l'accueil, pour plus de liberté et plus de justice. J'ai pensé que ceux-là sauvaient l'honneur de notre monde et de notre Eglise.
Ils n'étaient pas esclaves. Ils étaient des hommes libres. Eux, ils ne servaient qu'un seul maître, non pas l'argent, mais l'amour. Et l'amour lui ne trompe pas.