Sixième dimanche de Pâques

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 14/05/23
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : A
Année: 2022-2023

« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » Cela, c’est le genre de chose qu’il ne faut pas dire. Il n’y a rien de plus hypocrite que quelqu’un qui dit : « tu feras bien cela pour moi, pour me faire plaisir, pour me montrer que tu m’aimes. » En général, quand on dit ça, c’est parce qu’il faut faire quelque chose de très difficile, d’injuste ou de contraire à ce qu’on aime et que l’on trouve important : « si tu m’aimes, tu le feras bien pour moi. » Non, ça, c’est de la dictature cachée par un sourire mielleux ou un regard douceâtre.

            Non, moi, je suis un adulte et je fais ce que je veux, ce que je trouve important pour moi et pour les autres. Mais, au lieu de s’énerver, si on se demandait de quoi Jésus voulait parler. C’est quoi au juste, ses commandements ? C’est aimer Dieu de tout son cœur et son prochain comme soi-même. Voilà qui change tout.

            Aimer son prochain comme soi-même, c’est faire comme Jésus. Et cela, on aimerait bien pouvoir le faire, imiter Jésus en tout ce qu’il a fait et en tout ce qu’il fait. Parce que tout ce qu’il a fait et tout ce qu’il fait, c’est tellement beau et admirable. Il était tellement bon avec les gens qu’il leur rendait le goût de vivre. Grâce à lui, ils découvraient qu’ils étaient des gens bien, des gens en qui on pouvait avoir confiance parce qu’ils avaient en eux quelque chose de beau qui ne demandait qu’à grandir, qu’à se développer.

            Et c’est ce que nous avons vécu et que nous vivons à chaque eucharistie : un moment de paix et de réconciliation vécu en communauté. On vit dans un monde de violence et de concurrence. Et nous sommes ici tous ensemble dans cette église, tout simplement pour écouter Dieu et le recevoir dans l’eucharistie. Il est tellement beau. Il est tellement bon qu’il nous permet de vivre, de respirer, de nous ouvrir à lui. Et cela, nous pouvons le faire tous ensemble, sans jalousie, ni concurrence, sans querelle, ni bataille.

            Et c’est à ce moment-là qu’on peut aimer Jésus en gardant ses commandements, en faisant comme lui, en regardant l’autre non pas comme un adversaire ou une source de profit, mais comme quelqu’un qui, lui aussi, a un trésor dans son cœur qui ne demande qu’une chose : pouvoir s’ouvrir, se révéler grâce au climat de confiance que nous pouvons créer.

            Oui, faisons de nos communauté paroissiales des lieux d’épanouissement et de croissance où chacun se sente reconnu comme s’il avait été avec Jésus. Alors nous aurons réalisé son commandement, aimer les autres comme il l’a fait, et comme il le fait aujourd’hui et maintenant pour chacun d’entre nous.