« Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre. »
(Psaume 104,30)
Le lectionnaire liturgique prévoit différentes lectures pour la Pentecôte. J’en ai commenté quelques-unes en 2020 (Genèse 11,1-9, l’histoire de Babel ; Ézéchiel 37,1-14, la résurrection des ossements secs ; 1 Corinthiens 12,12-13 [année A]). En voici d’autres prévues pour l’année B (je ne distingue pas la messe de la veille au soir et celle du dimanche). Il y a un peu de matière, mais on peut choisir…
L’alliance entre Dieu et Israël au Sinaï (Exode 19,3-8.16-20b)
Moïse monta vers Dieu. Le Seigneur l’appela de la montagne : « Tu diras à la maison de Jacob, et tu annonceras aux fils d’Israël : “Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Égypte, que je vous ai portés sur des ailes aigle et vous ai amenés jusqu’à moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon domaine particulier parmi tous les peuples ; en effet, toute la terre est à moi, mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte.” Voilà les paroles que tu adresseras aux fils d’Israël. » Moïse arriva et convoqua les anciens du peuple, il leur exposa toutes ces paroles que le Seigneur avait ordonnées. Le peuple tout entier répondit, unanime : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons. » Et Moïse rapporta les paroles du peuple au Seigneur. […]
Le troisième jour, dès le matin, il y eut des voix (= le tonnerre), des éclairs, une lourde nuée sur la montagne, et une puissante sonnerie de cor, et tout le peuple qui était dans le camp trembla. Moïse fit sortir le peuple hors du camp, à la rencontre de Dieu, et ils se tinrent debout au pied de la montagne. La montagne du Sinaï était toute fumante, car le Seigneur y était descendu dans le feu ; la fumée monta, comme la fumée de la fournaise, et toute la montagne trembla violemment. La sonnerie du cor était de plus en plus puissante. Moïse parlait et Dieu lui répondait par une voix. Le Seigneur descendit sur la montagne du Sinaï, il appela Moïse sur le sommet de la montagne et Moïse monta.
Dès le judaïsme du 1er siècle de notre ère, le 50e jour après la Pâque (en grec Pentecostè) est devenu le jour de la commémoration de l’alliance au Sinaï, dont le récit se lit aux chapitres 19 à 24 du livre de l’Exode. L’extrait proposé (que j’ai un peu complété à la fin de chacun des 2 paragraphes) reprend la proposition d’alliance et la description de la théophanie par laquelle Dieu manifeste sa présence au peuple. Inutile d’épiloguer sur l’absurdité d’un tel découpage…
Les deux versets qui précèdent l’extrait ci-dessus précisent : « Au 3e mois de la sortie des fils d’Israël du pays d’Égypte, en ce jour-ci [1], ils arrivèrent au désert du Sinaï. Étant partis de Rephidîm, ils arrivèrent au désert du Sinaï et ils établirent le camp dans le désert : Israël campa là, face à la montagne » (Exode 19,1-2). Ces phrases situent l’arrivée au Sinaï dans le temps et l’espace, non sans répétitions d’ailleurs : deux fois, on évoque la sortie d’Égypte, deux fois aussi, l’arrivée au Sinaï et l’installation du camp d’Israël. Le tout relève de la description de faits « constatables ». Ce sont ces faits que Dieu interprète au début de ses paroles à Moïse : en présentant la sortie d’Égypte comme son œuvre (« ce que j’ai fait à l’Égypte), il rappelle l’ensemble du processus de libération dont il est l’artisan principal ; la traversée du désert jusqu’au Sinaï devient également son œuvre qu’il évoque de façon imagée (l’aigle qui porte ses petits sur son dos pour les familiariser avec le vol) ; l’installation du camp est relue comme le terme de ce mouvement, mais « dans le désert, face à la montagne » devient « jusqu’à moi ». Si Israël est, là, c’est parce que son libérateur désire le rencontrer. Dans quel but ?
Le Seigneur affirme que toute la terre et toutes les nations sont à lui et qu’il souhaite faire d’Israël une nation particulière et donc mise à part des autres, ce que signifie « nation sainte ». S’il est ainsi mis à part, c’est pour être pour son Dieu un « royaume de prêtres ». Or qui dit royaume dit nation souveraine ; et qui dit prêtre dit médiateur entre la divinité et les autres. Israël est donc mis à part non par favoritisme, mais pour assumer la responsabilité de faire le lien entre le Seigneur de toute la terre et les autres nations. Tel est le sens fondamental de l’alliance, ce lien singulier que Dieu propose à Israël, mais dont l’horizon est universel. Or Israël est un peuple libre. En disant « Si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance … », le Seigneur sollicite d’Israël un accord libre. C’est bien ce que font les fils d’Israël quand ils marquent leur accord de façon unanime.
En vue de conclure cette alliance, le Seigneur va se manifester et il l’annonce à Moïse en précisant qu’il veut « que le peuple entende quand je parlerai avec toi et qu’en toi aussi ils aient confiance pour toujours » (v. 9). Il est important en effet que le médiateur entre le Seigneur et le peuple soit accrédité des deux côtés ! Moïse prépare ensuite la rencontre que Dieu a annoncée. D’une part, Israël se prépare en opérant des ruptures par rapport à son quotidien ; d’autre part, l’espace est aménagé par la fixation d’une limite qui sépare clairement les deux partenaires de l’alliance (qui suppose qu’il n’y ait pas confusion). La rencontre peut alors avoir lieu : Dieu manifeste sa présence à travers des signes : l’orage et l’éruption volcanique. Ces deux phénomènes ont en commun la présence de feu et d’une nuée. Ils disent quelque chose de la présence paradoxale du Seigneur. Elle est comme le feu qui éclaire et réchauffe, mais qui suppose que l’on trouve une juste distance ; elle est comme la nuée qui cache ce qui la provoque… Quant à la rencontre, elle provoque le tremblement du peuple et de la montagne, un phénomène qui figure comment un tel événement déstabilise les partenaires qui vont devoir apprendre à s’ajuster l’un à l’autre. Le don de la Loi (Exode 20,1-17) indiquera à Israël comment il s’ajustera au Dieu saint en vue du service « sacerdotal » parmi les nations.
Le récit des Actes des apôtres (Actes 2,1-11)
Quand arriva le jour de la Pentecôte [le 50e jour après Pâques], ils étaient réunis tous ensemble au même endroit. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent et remplit toute la maison où ils étaient assis. Et leur apparurent des langues comme de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues, chacun s’exprimant selon le don de l’Esprit.
Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs religieux venant de toutes les nations sous le ciel. Quand ils entendirent cette voix, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Stupéfaits et émerveillés, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous galiléens ? Comment se fait-il que nous les entendions chacun dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »
Ce récit bien connu raconte comment s’accomplit ce que Jésus a annoncé par deux fois aux Onze (Luc 24,49 et Actes 1,5) : par le don de l’Esprit, Dieu inaugure une nouvelle alliance avec son peuple. Les signes que Luc décrit – le grand bruit, le vent, le feu – rappellent, en effet, ceux de la venue de Dieu à la montagne du Sinaï. Ici, l’Esprit est donné au groupe des disciples rassemblés dans un même lieu – probablement les 120 hommes et le groupe des Douze qui vient d’être reconstitué avec l’élection de Matthias. C’est donc symboliquement le peuple né de l’annonce de la résurrection de Jésus qui reçoit le signe de cette alliance nouvelle. Premier effet chez ceux qui reçoivent ce feu divisé en langues : ils se mettent à parler en d’autres langues. C’est le signe que cette alliance ne consiste plus à mettre un peuple à part en vue d’amener tous les autres à Dieu : elle a en vue d’emblée toutes les nations.
Pourtant, les premiers témoins de l’événement sont juifs – on a vu avec l’histoire de Cornelius comment, dans un second temps, l’Esprit sera donné aux non-juifs (Actes 10 – 6e dim. de Pâques B). Ils sont venus à Jérusalem en pèlerinage au moment des fêtes (Pâque et Shavouôt). « Cette énumération des peuples […] reflète la diaspora juive vue depuis Jérusalem ; elle s’achève par deux paires synthétiques : Juifs et prosélytes (païens convertis au judaïsme) ; Crétois (gens des îles) et Arabes (gens du désert). Cette foule représente le judaïsme venu du monde entier assistant à ce prodige : Dieu fait entendre l’Évangile dans la langue de chacun. Dans le livre des Actes, la Pentecôte préfigure la mondialisation de l’Évangile. » (D. Marguerat, dans Le Nouveau Testament commenté, p. 520.)
Tous ces gens sont ameutés par le bruit inopiné, et le spectacle auquel ils assistent les stupéfie. Ici, le « miracle des langues » se renverse : ce ne sont plus les chrétiens qui parlent dans diverses langues, ce sont les juifs de diverses nations qui les entendent dans leur propre langue. Il s’agit de l’inversion de ce qui a eu lieu à Babel (Genèse 11,1-9) : là, pour garantir la diversité contre la tentation de l’uniformité mortifère, Dieu différenciait les langues. Ici, cette diversité n’est pas abolie, mais elle ne fait plus obstacle à la communication, à la communion qu’engendre la proclamation des merveilles de Dieu. Cela dit, les découpeurs nous privent de la finale : « Ils étaient tous déconcertés, et dans leur perplexité ils se disaient les uns aux autres : “Qu’est-ce que cela veut dire ?” D’autres s’esclaffaient : “Ils sont pleins de vin doux”. » (v. 12-13). La foule des assistants est donc mitigée : certains ne comprennent pas, d’autres pensent que les disciples ont exagéré sur la boisson. Pierre devra tenir un long discours pour leur expliquer le sens de ce à quoi, ils ont assisté, à la suite de quoi, un bon nombre adhéreront à l’Évangile (versets 14-41).
Les fruits de l’Esprit (Lettre aux Galates 5,16-25)
Frères, je vous le dis : marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les tendances de l’Esprit s’opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire tout ce que vous voudriez. Mais si vous vous laissez conduire par l’Esprit, vous n’êtes pas soumis à la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, haines, rivalité, jalousie, emportements, intrigues, divisions, sectarisme, envie, beuveries, orgies et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui commettent de telles actions ne recevront pas en héritage le royaume de Dieu. Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. En ces domaines, la Loi n’intervient pas. Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit.
Paul construit sa réflexion sur l’opposition entre l’Esprit et deux réalités : la chair et la Loi. Ce qu’il appelle la chair, c’est la faiblesse qui pousse les êtres humains à adopter des comportements à base de convoitise et qui conduisent au malheur. Ils font l’objet d’une liste non exhaustive. À ces actions et sentiments, à ces passions et autres convoitises qui excluent la personne du monde de Dieu et donc de la vie, la Loi de l’Ancien Testament cherche à s’opposer, mais au risque de soumettre les personnes et d’en faire des esclaves. L’Esprit, au contraire, conduit à des comportements tout différents : ils sont de l’ordre de l’amour. La Loi ne peut les imposer, mais l’Esprit les inspire. D’où l’invitation de l’apôtre : laissez-vous conduire par l’Esprit et méfiez-vous de la chair qui vous pousse à faire tout ce que vous voudriez. En cela, la Loi peut être utile, mais elle ne remplacera pas l’Esprit qui est à la source de la liberté du croyant.
L’annonce du don de l’Esprit (Jean 7,37-39)
Au jour solennel où se terminait la fête des Tentes, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l'Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.
Le 4e évangile évoque à sa façon le don de l’Esprit que Luc raconte dans le récit de la Pentecôte. Il le fait en plusieurs passages. Après que Jésus a dit « C’est l’Esprit qui fait vivre, la chair ne sert à rien », ajoutant que ses paroles sont Esprit et vie (Jean 6,63), il annonce le don de cet Esprit aux croyants. C’est le passage proposé comme texte d’évangile de la messe du samedi soir. Ce don ne peut se faire, dit Jean, qu’après la glorification de Jésus, la révélation de son être profond. Celle-ci a lieu dans l’événement de la mort-résurrection. En mourant (19,30), Jésus « inclinant la tête, transmet l’Esprit » (le verbe inclut l’idée de « donner ») ; et le soir de Pâques (20,22), il souffle sur les disciples rassemblés en leur disant : « Recevez l’Esprit saint » (« recevoir » répond à « donner »).
Quant à la déclaration solennelle de Jésus, elle anticipe ce qui est raconté après la mort du crucifié, quand le coup de lance du soldat fait jaillir de son côté du sang et de l’eau (19,34). Ces deux images visent peut-être le don de l’Esprit à travers ce que nous appelons les « sacrements » : le « boire » viserait l’eucharistie (en Jean 6, il s’agit de boire le sang) et « l’eau vive » qui coule de son cœur, le baptême (en Jean 3,5, Jésus parle de « naître d’eau et d’Esprit »).
L’Esprit et la Parole (Jean 15,26-27; 16,12-15)
[Jésus disait à ses disciples :] « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de la vérité qui vient du Père, il rendra témoignage à mon sujet. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.
J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de la vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, il ne dira pas ce qui vient de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous l’annoncera. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous l’annoncer. Tout ce qu’a le Père est à moi ; voilà pourquoi j’ai dit qu’il [l’Esprit] reçoit ce qui vient de moi et vous l’annoncera. »
Le texte d’évangile prévu pour le dimanche de Pentecôte réunit deux passages extraits du grand discours de Jésus, où il est question de l’Esprit. Selon l’auteur, l’Esprit fait connaître Dieu. Comment est-ce possible, si c’est Jésus qui révèle le Père ? Les disciples, comme les communautés chrétiennes, ont fait l’expérience que l’enseignement reçu de Jésus était aussi riche que dense, et donc d’une profondeur inépuisable. De plus, la parole de Jésus était liée aux circonstances concrètes de son enseignement. Puisque les temps et les situations changent, rester fidèle à cette parole suppose que les disciples la reprennent et l’expliquent, mais aussi qu’ils la déploient, l’amplifient, l’actualisent dans les situations nouvelles. Bref, la fidélité à l’enseignement de Jésus ne peut être que créatrice, de sorte que sa parole puisse être accueillie par d’autres et manifester sa fécondité.
C’est ici qu’intervient l’Esprit que Jésus transmet aux disciples, selon le passage retenu : il garantit la fidélité des disciples à la parole de Dieu transmise par Jésus (la vérité). Car il lui rend témoignage en attestant la vérité de son message ; il fait ainsi des disciples des témoins authentiques de ce qu’ils ont vécu avec Jésus. De plus, l’Esprit annonce ce qu’il entend (de Jésus et du Père), transmettant aux disciples ce qu’il reçoit. De la sorte, le témoignage des disciples n’invente rien par rapport à la vérité proclamée Jésus. Grâce à l’Esprit, il le déploie et en explore toute la profondeur.
Dans ce texte, l’Esprit est appelé « défenseur » (paraklètos), un titre propre aux écrits de Jean. « Emprunté au langage juridique, le mot Paraclet désigne celui qui est appelé auprès d’un accusé pour l’aider à se défendre : le sens premier est donc avocat, auxiliaire, défenseur. À partir de là, on voit apparaître soit le sens de consolateur, soit celui d’intercesseur » (Note de la TOB à Jean 14,16). Le choix du terme est lié à la conception de l’auteur, selon qui le « monde » opposé à Dieu fait un procès aux croyants pour les combattre. Ceux-ci doivent dès lors témoigner de ce qu’ils ont vu et expérimenté pour justifier leur adhésion à la vérité (le procès de Jésus est exemplaire à ce sujet) et défendre celle-ci. C’est dans ce contexte que Dieu leur donne l’Esprit, l’avocat qui les aidera dans cette tâche.
André Wénin
[1] Pour la petite histoire, c’est sur cette date de l’arrivée au Sinaï que se base le calcul du 50e jour après la sortie d’Égypte. Celle-ci a eu lieu au 15e jour du 1er mois (= 1er des 16 derniers jours), et on est arrivé au 3e mois (sont donc passés 31 jours en plus), la venue de Dieu sur la montagne intervenant au 3e jour ® 16 + 31 +3 = 50.