Transfiguration du Seigneur

Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique: A
Date : 6 août 2023
Auteur: André Wénin

Fête de la Transfiguration (A) – 6 août 2023

« Le Seigneur est roi ! Exulte la terre ! Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbres etnuée l'entourent,
justice et droit sont la base de son trône.
! »
(Psaume 97,1-2)

Vision (Daniel 7,9-10.13-14)

La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés, et un Vieillard s’assit ; son habit était blanc comme neige, et les cheveux de sa tête, comme laine immaculée ; son trône était de flammes, ses roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait et jaillissait devant lui. Des milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se tenaient devant lui. Des juges s’assirent et l’on ouvrit des livres. […]

Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’humain ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit s’approcher devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.

Le 2e paragraphe de cette lecture a été commenté pour la fête du Christ-Roi (34e dim. ord.) de l’année B. Je repends le commentaire – qui replace le passage dans le contexte – sans modification.

Ce passage est tiré d’une vision décrite par Daniel (« Dieu est mon juge »), l’auteur fictif du livre qui porte ce nom. Comme tel, le passage ne ressemble pas à grand-chose : que vient faire ce Fils d’humain ? Qui est ce Vieillard, littéralement « l’Ancien des jours » ? Quelle est la nature de la royauté universelle et éternelle donnée à ce Fils d’humain ? Ces questions n’ont évidemment aucun intérêt pour le chrétien, qui peut se contenter de penser que le prophète annonce la royauté du Christ – et puisqu’elle est réalisée, ainsi que le montre clairement l’état de notre monde, à quoi sert encore l’annonce ? D’ailleurs, depuis quand l’Écriture devrait-elle poser des questions ? Ne lui suffit-il pas de donner les réponses ? (Voilà, je me sens mieux et je peux passer aux choses sérieuses.)

Pour comprendre un peu mieux de quoi il s’agit dans ces deux versets de Daniel, il faut lire le contexte. Dans ce qui précède, Daniel relate une vision ; dans ce qui suit, l’interprétation lui en est donnée. Ainsi commence son récit : « Au cours de la nuit, dans ma vision, je regardais. Les quatre vents du ciel soulevaient la grande mer. » Cette rapide description est à lire sur l’arrière-plan du début du récit de la création en Genèse 1. Ce récit commence (au verset 2) avec une « tempête de Dieu le père », en hébreu « un vent de Dieu » : elle agite l’océan primordial, que Daniel renomme ici « la grande mer ». Le premier acte créateur consiste pour Dieu à apaiser son « vent » pour en faire une parole articulée (« Que lumière soit ! ») au moyen de laquelle il va ensuite organiser la Grande mer en un univers harmonieux : ciel, mers et terre (Jours 2 et 3). C’est ce qui rend possible la suite de la création. Au début de la vision de Daniel, l’inverse se produit : les vents se déchaînent, l’océan est démonté. Le monde est menacé de retourner au chaos d’où Dieu l’a tiré au commencement. Et pourquoi ? À cause des vicissitudes de l’histoire humaine, évoquées ensuite sous forme imagée.

La vision se poursuit, en effet : « Quatre bêtes énormes sortirent de la mer, chacune différente des autres. » (v. 3) Du monde de la mer, compris comme puissance de violence et de mort, surgissent des bêtes énormes, des monstres hybrides (v. 4-8) :

La 1re ressemblait à un lion et avait des ailes d’aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées ; elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pieds, comme un homme, et un cœur d’homme lui fut donné. — La 2e bête ressemblait à un ours ; elle était à moitié debout, et elle avait trois côtes d’animal dans la gueule, entre les dents. On lui dit : « Debout ! Dévore beaucoup de chair ! » — Je continuais à regarder : je vis une autre bête, qui ressemblait à une panthère et avait quatre ailes d’oiseau sur le dos ; elle avait aussi quatre têtes. La domination lui fut donnée. — Puis, au cours de la nuit, je regardais encore ; je vis une 4e bête, terrible, effrayante, extraordinairement puissante ; elle avait des dents de fer énormes ; elle dévorait, déchiquetait et piétinait tout ce qui restait. Elle était différente des trois autres bêtes, et elle avait dix cornes. Comme je considérais ces cornes, il en poussa une autre, plus petite, au milieu ; trois des premières cornes furent arrachées devant celle-ci. Et cette corne avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui tenait des propos délirants.

L’explication de cette vision qui terrifie Daniel lève le voile sur l’identité de ces monstres engendrés par les forces chaotiques à l’œuvre dans l’histoire. Ils figurent les empires par lesquels le peuple d’Israël a été successivement opprimé : probablement les Assyriens, les Babyloniens (responsables de l’exil), les Perses (qui ont dominé ensuite Israël) et enfin les Grecs, maîtres du monde à l’époque où le livre de Daniel est rédigé. La quatrième corne, qui arrache les trois autres, correspond au roi régnant dans ces années-là, un certain Antiochus Épiphane, persécuteur acharné du peuple de Dieu (voir versets 20-21). C’est lui qui met un comble à la violence qui a caractérisé toute cette histoire.

Représenter les empires par des monstres est une façon de dénoncer leur caractère inhumain, violent, prédateur. Certes, l’auteur recourt à ces représentations de manière à crypter sa relecture de l’histoire – comme cela arrive souvent lorsque les temps sont durs et que la liberté de parole est réprimée aussi sévèrement que rapidement. Mais ce cryptage a un autre effet : chaque époque peut le décoder en fonction de sa propre situation historique. Il ne faut pas être très clairvoyant, en effet, pour voir que la violence inhumaine des puissants et des empires qui servent leurs propres intérêts est de toutes les époques. De la guerre 14-18 à l’Afghanistan, le siècle écoulé regorge d’exemples…

Mais face à cette inhumanité malheureusement si humaine, quelqu’un se dresse (v. 9-12) :

Je regardais : des trônes furent disposés et un Vieillard s’assit. Son habit était blanc comme neige, et les cheveux de sa tête comme laine immaculée. Son trône était de flammes, ses roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait et jaillissait devant lui. Des milliers de milliers le servaient, des myriades de myriades se tenaient devant lui. Des juges s’assirent et on ouvrit des livres.

La succession des empires violents s’interrompt brusquement et laisse place à une scène bien plus apaisée, presque solennelle : des trônes, un Vieillard entouré d’innombrables serviteurs, des juges (littéralement : « le jugement »). La description de cet « Ancien de jours », de ses vêtements, de sa chevelure, de son trône et de sa cour ne laisse aucun doute quant à son identité : c’est Dieu dans toute sa majesté, qui s’apprête à présider une session de tribunal. Les livres sont sans doute des registres où sont consignées les actions des humains, sur la base desquelles la sentence sera prononcée. Mais cette étape est passée sous silence, pour en venir immédiatement à l’exécution de la condamnation des suppôts du mal :

Je regardais à cause des propos délirants que vomissait la corne. Je regardais, et la bête fut tuée, son corps fut jeté au feu. Quant aux autres bêtes, leur domination leur fut ôtée, mais une prolongation de vie leur fut donnée, pour une période et un certain temps.

L’issue du jugement est doublement fondée. D’une part, l’auteur tire de sa foi la conviction que Dieu est le seul maître de l’histoire et que son jugement fera éclater la vérité des choses : la mort frappera ceux qui ont opté pour elle et l’ont propagée. D’autre part, l’auteur voit dans la fin tragique ou la soumission des empires oppresseurs, que l’on constate dans l’histoire, le signe concret du pouvoir de ce dieu qui vient faire la vérité et restaure le droit en détruisant l’inhumain qui s’empare des humains et fait d’eux de monstrueux semeurs de destruction. C’est seulement à ce point, quand les bêtes sont hors d’état de nuire, que « comme un Fils d’humain » se présente avec les nuées du ciel et qu’il reçoit la royauté, la souveraineté et la gloire de Dieu lui-même. Il vient ainsi remplacer les puissants qui dominaient par la violence et dont le règne a pris fin avec leur condamnation.

Mais peut-on en dire davantage sur ce personnage intronisé par Dieu et dont la royauté est universellement reconnue ? Voici comment je comprends les choses à partir du récit de la création auquel le début de la vision se réfère. Au commencement, Dieu a maîtrisé les forces du chaos pour créer un univers harmonieux qu’il a confié aux soins des humains, en les invitant à une maîtrise douce et pacifique (figurée par la nourriture végétale). Mais au cours de l’histoire, les humains, négligeant cette invitation, ouvrent la porte à une violence qui peut alors se déchaîner. À la fin, quand le jugement divin aura jugulé ce chaos que la violence sème dans le monde, viendra le « Fils d’hu­main », le véritable être humain[1] : enfin « roi » à l’image et à la ressemblance de Dieu, cet humain maîtrisera dans la douceur sa propre animalité, l’inhumain tapi en lui. Il permettra alors à la création d’être portée à l’achèvement que Dieu désire depuis le commencement.

L’interprétation ensuite donnée à Daniel donne une dimension collective à ce « Fils d’humain » : « Ces bêtes énormes, au nombre de quatre, ce sont quatre royaumes qui surgiront de la terre. Mais ce sont les saints du Très-Haut qui recevront la royauté et la posséderont pour toute l’éternité. » (v. 17-18) Ainsi, l’« humain accompli » n’est pas l’apanage d’un seul. Le sont aussi tous ceux et toutes celles qui réalisent la vocation de tout humain et deviennent ainsi « saints » comme Dieu : des êtres pacifiques, sans violence, qui savent exercer le pouvoir qui est le leur dans la douceur et un infini respect de la vie. Ce sont eux les véritables « rois », malgré ce que l’histoire, où les violents s’imposent, laisse penser. C’est ce qui apparaîtra « à la fin », ce qui apparaît déjà aux yeux du dieu juste.

Métamorphose 1 (2e lettre de Pierre 1,16-19)

(Frères et sœurs], ce n’est pas en ayant recours à des fables sophistiquées que nous vous avons fait connaître la présence puissante de notre seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur. Car il a reçu du dieu Père honneur et gloire quand, depuis la Gloire magnifique, une voix lui parvint, qui disait : Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé en qui j’ai tout mon plaisir. Cette voix venant, nous l’avons nous-mêmes entendue venant du ciel quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. Et nous considérons comme d’autant plus solide la parole prophétique : vous faites bien de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.

Quelques mots sur cette évocation de la transfiguration de Jésus. De l’avis des spécialistes, la 2e épître de Pierre est un écrit tardif que l’on peut dater de la fin du premier quart du 2e siècle de l’ère commune. Son genre littéraire est courant à l’époque : la forme est celle d’un testament spirituel, sorte de lettre d’adieu adressée à une communauté pour lui rappeler, avec l’autorité d’un personnage important du passé, des points estimés fondamentaux. Dès lors, si l’évocation de la transfiguration a l’apparence d’un trait autobiographique, elle s’inspire en réalité des récits évangéliques et sert notamment à authentifier l’idée que l’auteur de la lettre est l’apôtre Pierre, comme l’annonce le début de l’épître (« Syméon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus Christ… »).

Le passage cité fait partie d’un raisonnement par lequel l’auteur évoque la vocation du chrétien, qui est de communier à la nature divine en s’arrachant à la corruption semée dans le monde par la convoitise (1,3-4) et en développant diverses qualités couronnées par l’amour fraternel (v. 5-7. Ces qualités ont le pouvoir de purifier du péché et de nourrir la communion avec le Christ. Voilà ce que l’apôtre a enseigné à la communauté et qu’il rappelle ici, de sorte qu’après son décès, les chrétiens puissent continuer à bénéficier de ses enseignements.

C’est alors que l’auteur sent la nécessité de souligner la solidité de cet enseignement concernant « la puissante présence (ou venue) de notre seigneur Jésus Christ ». Il n’est pas fondé, en effet, sur une fiction habilement parée d’un vernis de vérité, mais sur une expérience vécue. C’est Dieu lui-même qui, sur la sainte montagne – nouveau Sinaï et lieu de la nouvelle alliance –, a manifesté combien Jésus était revêtu de sa gloire pleine de majesté. « Pierre » en est le témoin à la fois oculaire et auditif. Car non seulement il a vu, avec ses deux compagnons, l’honneur et la gloire dont Jésus a été couronné par Dieu. Ils ont aussi entendu la « voix du ciel » expliquer le sens de cette gloire, en intronisant le Transfiguré comme fils bien-aimé du Père.

Cette parole de Dieu qui, à ce point culminant de l’histoire, proclame la gloire messianique de Jésus, confirme de toute son autorité la parole des prophètes qui l’ont annoncé. Ainsi, les enseignements du témoin de cet événement reposent solidement sur la base de la parole des prophètes confirmée par Dieu lui-même. Cette parole – prophétique et apostolique – est la lampe qui peut éclairer la route des chrétiens au cœur des ténèbres du monde, dans l’attente de la lumière véritable qui ne manquera pas de se lever dans leur cœur lorsqu’il leur sera donné de communier à l’amour divin.

Métamorphose 2 (Matthieu 17,1-9)

Six jours plus tard, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut métamorphosé devant eux, et son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! Si tu veux, je ferai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Comme il parlait encore, voici qu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre, et voici une voix, de la nuée, qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie : écoutez-le ! » Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur. Jésus s’approcha et, les touchant, leur dit : « Relevez-vous et ne soyez pas effrayés ! » Levant les yeux, ils ne virent plus personne, sinon lui, Jésus, seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit relevé d’entre les morts. »

Voir le commentaire de ce passage de l’évangile de Matthieu au 2e dim. de Carême A. Je le reprends ici sans modification.

« Six jours après ». L’expression a été supprimée par le censeur qui l’a remplacé par un « en ce temps-là » insipide. Pourtant, il n’est pas sans importance que la transfiguration ait lieu 6 jours après la première annonce par Jésus de sa passion, mort et résurrection à venir (16,21-23) et en présence des trois disciples que Jésus prendra avec lui au moment d’affronter son dernier combat à Gethsémani (26,37). Car c’est bien l’issue glorieuse de ce combat qui est anticipée dans cette scène qui a tout d’une parabole théologique. Proclamé « fils bien-aimé » de Dieu « qui s’est plu en lui » lors du baptême (3,17), Jésus a traversé les tentations lui proposant une certaine façon de réaliser ce qu’il est. Il a repoussé l’attrait de la convoitise, de la méfiance et du pouvoir, il leur a préféré la parole qui nourrit, la loi qui fait vivre, le dieu qui seul mérite d’être adoré. Après plusieurs chapitres où l’évangéliste a montré comment le choix de Jésus se décline concrètement en actes et en parole, son récit de la transfiguration apparaît comme une confirmation de la part de Dieu : les choix de Jésus sont bien ceux qui plaisent à Dieu. L’écouter en toute confiance s’impose donc.

La scène se passe sur une « haute montagne », un lieu que l’on cherchera en vain sur la terre d’Israël. Cette situation suggère que ce qui va suivre est à lire en clé théologique. Cette montagne, c’est l’Horeb, le Sinaï, où Dieu se montre et vient à la rencontre des humains. Il n’est donc pas étonnant que Moïse et Élie soient là, eux qui y ont rencontré le Seigneur (Exode 19–31 ; 1 Rois 19). Le premier y a reçu la loi de l’alliance, le second, une leçon de prophétisme. À travers eux, c’est « la Loi et les prophètes » qui sont témoins de ce que, pour Dieu, Jésus est un être lumineux puisqu’il est revêtu de la même lumière qui, émanant de la nuée, révèle Dieu tout en le cachant. Leur présence atteste la continuité profonde entre la première alliance et celle que Jésus est venu accomplir, et cela, alors même que les autorités du temps, garants de cette alliance – « les anciens, les grands prêtres et les scribes » – s’opposent à lui et s’apprêtent à le conduire à la mort (16,21). Le « fils bien-aimé » ne va donc pas détruire le lien que Dieu a tissé avec son peuple, il n’entend pas remplacer la Loi ou les prophètes qui ont construit et conforté ce lien ; il vient les accomplir en révélant toute la nouveauté dont ils sont porteurs (voir 5,17). C’est pourquoi il importe de l’écouter.

Moïse et Élie ont un autre point commun : l’un et l’autre ont disparu en Transjordanie où leur tombe comme leur corps est introuvable : on ignore l’emplacement de la sépulture de Moïse (Deutéronome 34,6), tandis qu’Élie a été emporté par un chariot de feu (2 Rois 2,11-12). En cela, leur présence lance un signe supplémentaire en direction de la résurrection. Ils témoignent en effet qu’un chemin de fidélité à Dieu et à sa parole ne débouche pas sur la mort. Jésus lui-même le répétera à sa façon : après avoir cité cette parole de Dieu dans le livre de l’Exode : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Exode 3,6), il la commentera en ces termes : « Dieu n’est pas le dieu des morts, mais des vivants » (Matthieu 22,32).


[1] L’expression « fils de » peut prendre un sens particulier lorsqu’elle identifie un personnage en qui s’accomplit une figure de l’Ancien Testament : ainsi le « fils de David » ou le « fils de Joseph ». De même, le « fils d’humain » désigne selon moi l’humain accompli, tel que Dieu le désire.

 
Bible et liturgie

Commentaires des lectures du dimanche par André Wénin

L’Église ne sait pas ce qu’elle perd à négliger le Testament de la première Alliance…

Les textes qu’on lira sous cette rubrique ne sont pas des homélies. J’y propose plutôt un commentaire, à mi-chemin entre une analyse exégétique et une lecture attentive à la fois au texte biblique et à la réalité humaine qui est la nôtre.
La traduction des textes commentés (le plus souvent les passages de l’Ancien Testament et de l’évangile) est très souvent corrigée. La version liturgique est globalement insatisfaisante, en effet. Elle lisse le texte au point d’en gommer les difficultés, c’est-à-dire précisément les points où peut venir "s’accrocher" le commentaire parce qu’ils posent question. Quant au texte de l’Ancien Testament, il est fréquemment amplifié de manière à restaurer le passage dans son intégralité en vue du commentaire. 

André Wénin