Premier dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent
Année liturgique: B
Date : 29 novembre 2020
Auteur: André Wénin


« Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés 

à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. »
(1re Lettre aux Corinthiens 1,9)

Rester éveillé (Marc 13,33-37)

[Jésus disait à ses disciples :] « Prenez garde, restez en éveil : car vous ne savez pas quand c’est le moment. C’est comme un homme parti à l’étranger : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et ordonné au portier de rester éveillé. Restez donc éveillés, car vous ne savez pas quand le maître de la maison arrive, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis, je le dis à tous : restez éveillés ! »

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Sainte famille

Temps liturgique: Temps de Noël
Année liturgique: B
Date : 27 décembre 2020
Auteur: André Wénin


« Grâce à la foi, Sara, fut rendue capable, malgré son âge,

d’être à l’origine d’une descendance
parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses »
(Lettre aux Hébreux 11,11)

Il est étrange que l’on présente souvent la « sainte famille » comme un modèle de famille pour les chrétiens. Une mère vierge, un enfant unique soumis à ses parents (selon Luc 2,51, du moins), un père dont on croit qu’il est le papa, mais c’est de la poudre aux yeux… Pas vraiment un modèle, il me semble. L’autre famille mise en avant dans la première lecture ne l’est pas davantage : c’est celle d’Abraham et Sarah, parents à respectivement 100 et 90 ans, d’un enfant unique né d’une femme stérile et ménopausée… Que disent donc les lectures de ce que l’Église célèbre ce dimanche ?

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Noël

Temps liturgique: Temps de Noël
Année liturgique: B
Date : 25 décembre 2020
Auteur: André Wénin

« Jésus s’est donné pour nous afin […] de faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. »
(Paul à Tite 2,14)

La naissance d’un enfant est – sauf exception – un heureux événement. Pour ses parents, ses proches, c’est un nouveau départ, un début plein de promesses. Mais l’événe­ment joyeux cache aussi son lot de questions : saura-t-on faire face à la nouveauté, l’ac­cueillir, se laisser déranger ? Que faire, et comment le faire, pour que ce commencement tienne vraiment ses promesses ? À sa façon, la Bible reprend cette réalité universelle pour y inscrire ce qu’elle a à dire de l’histoire que Dieu partage avec les humains.

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Quatrième dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent
Année liturgique: B
Date : 20 décembre 2020
Auteur: André Wénin


« À celui qui est le seul sage, Dieu, par Jésus Christ, à lui la gloire pour les siècles »
(Paul aux Romains 15,29)

Une promesse de Dieu au roi David (2e livre de Samuel, 7,1-5.8b-12.14a.16)

Le roi David habitait enfin dans sa maison. Le Seigneur lui avait accordé la tranquillité, loin de tous les ennemis qui l’entouraient. Le roi dit alors au prophète Nathan : « Regarde : j’habite dans une maison de cèdre, et l’arche de Dieu habite sous un abri de toile ! » Nathan dit au roi : « Tout ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi. » Mais, cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adressée à Nathan : « Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur, est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j’y habite ? […] C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois un chef sur mon peuple, sur Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Et je te ferai un nom aussi grand que celui des plus grands qui sont sur la terre, et je fixerai un lieu pour mon peuple, pour Israël, et je l’y planterai : il s’y établira et ne tremblera plus, et les malfaisants ne continueront pas à l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois, et depuis le jour où j’ai institué des juges sur mon peuple Israël. Et je t’accorderai la tranquillité, loin de tous tes ennemis : aussi, le Seigneur te fait savoir qu’il te fera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai après toi ton descendant qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. […] C’est moi qui je deviendrai pour lui un père ; et lui deviendra pour moi un fils. […] Ta maison et ta royauté resteront pour toujours solides devant moi, ton trône sera stable pour toujours. »

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Troisième dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent
Année liturgique: B
Date : 13 décembre 2020
Auteur: André Wénin


« Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance »

(1re Lettre aux Thessaloniciens 5,16-18)

Un optimisme rayonnant (Isaïe 61,1-2.10-11)

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a donné l’onction pour annoncer la bonne nouvelle aux affligés. Il m’a envoyé guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux déportés la délivrance, aux prisonniers la libération, proclamer une année de faveur de la part du Seigneur [, un jour de vengeance de la part de notre dieu pour consoler les endeuillés…]

Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon être exulte en mon dieu. Car il m’a vêtu [1] de vêtements de salut, il m’a couvert d’un manteau de justice, comme le jeune marié coiffe un diadème, comme la jeune mariée se pare de ses bijoux. Comme la terre fait sortir son germe et comme le jardin fait germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer justice et louange devant toutes les nations.

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Deuxième dimanche de l'Avent

Temps liturgique: Avent
Année liturgique: B
Date : 6 décembre 2020
Auteur: André Wénin

 « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur,
c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera. »
(2e Lettre de Pierre 3,13)

Un passage du psaume proposé à la méditation après la 1re lecture de ce dimanche esquisse la logique des passages d’Isaïe et de Marc. « La promesse du Seigneur, c’est la paix pour son peuple, ses fidèles » (Ps 85,9). Pour que cette nouveauté advienne, une rencontre entre ciel et terre doit avoir lieu, une convergence entre Dieu et les humains « pourvu qu’ils ne retournent pas à leur folie ».

Bienveillance et fidélité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la fidélité germera de la terre et la justice se penchera du ciel (v. 11-12).
C’est ce que les deux lectures me semblent développer, chacune à leur façon.

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Orientations de ces commentaires

L’Église ne sait pas ce qu’elle perd à négliger le Testament de la première Alliance…

Tout a commencé lors du confinement strict du printemps 2020. Soucieuse de permettre aux paroissiennes et paroissiens de célébrer les fêtes pascales chez eux en union avec les autres, la communauté de la paroisse Ste-Marguerite à Bouge (Namur) a pris une initiative : constituer un dossier de documents permettant d’organiser une « célébration domestique ». Dans ce cadre, j’ai proposé d’écrire des commentaires plutôt brefs des lectures bibliques de ces liturgies. L’initiative s’est prolongée bien au-delà des célébrations de la semaine sainte de 2020, puisqu’elle se poursuit encore au moment où je rédige ces lignes. Les documents regroupés et transmis chaque semaine par une bénévole offrent la possibilité de s’unir autrement à la célébration dominicale à celles et ceux qui ne peuvent s’y rendre 

Les commentaires que je propose ne portent pas sur toutes les lectures : souvent l’épître n’est pas prise en compte, tandis que les lectures de l’Ancien Testament sont clairement – et délibérément – privilégiées. En effet, ces lectures, qui relèvent de ma spécialité, sont quasiment toujours négligées par ceux (et j’espère, celles) qui prononcent l’homélie. Il faut dire que le choix des textes et leur découpage a quelque chose de dissuasif. Le principe de faire lire un texte présentant un lien avec l’évangile a été mis en œuvre d’une façon souvent absurde : il a conduit à choisir les textes et (surtout) à les découper sans aucun intérêt pour leur dynamique propre, leur sens et leur message. Plus globalement, ce principe repose sur l’a priori, théologiquement infondé, que l’Ancien Testament ne prend sens qu’en fonction du Nouveau. Le résultat est double : d’une part, une dévalorisation quasiment systématique du Testament de la première alliance ; d’autre part, un désintérêt à peu près total des croyantes et croyants envers le trésor de ces Écritures communes aux juifs et aux chrétiens. Ici et là, dans les commentaires, on trouvera des traces plus ou moins explicite du désabusement abyssal dans lequel me plonge ce traitement indigne de l’Ancien Testament dans l’Église – catholique en tout cas.

Les textes qu’on lira sous cette rubrique ne sont pas des homélies. J’y propose plutôt un commentaire, à mi-chemin entre une analyse exégétique et une lecture attentive à la fois au texte biblique et à la réalité humaine qui est la nôtre. C’est dire que l’on y trouvera aussi des choix de lecture qui sont les miens et sont donc critiquables. J’espère seulement qu’ils sont de nature à susciter la réflexion…

La traduction des textes commentés (le plus souvent les passages de l’Ancien Testament et de l’évangile) est fournie. Elle est très souvent corrigée. La version liturgique est globalement insatisfaisante, en effet. Elle lisse le texte au point d’en gommer les difficultés, c’est-à-dire précisément les points où peut venir "s’accrocher" le commentaire parce qu’ils posent question. Quant au texte de l’Ancien Testament, il est fréquemment amplifié de manière à restaurer le passage dans son intégralité en vue du commentaire.

André Wénin
30 juin 2022

Bible et liturgie

Commentaires des lectures du dimanche par André Wénin

L’Église ne sait pas ce qu’elle perd à négliger le Testament de la première Alliance…

Les textes qu’on lira sous cette rubrique ne sont pas des homélies. J’y propose plutôt un commentaire, à mi-chemin entre une analyse exégétique et une lecture attentive à la fois au texte biblique et à la réalité humaine qui est la nôtre.
La traduction des textes commentés (le plus souvent les passages de l’Ancien Testament et de l’évangile) est très souvent corrigée. La version liturgique est globalement insatisfaisante, en effet. Elle lisse le texte au point d’en gommer les difficultés, c’est-à-dire précisément les points où peut venir "s’accrocher" le commentaire parce qu’ils posent question. Quant au texte de l’Ancien Testament, il est fréquemment amplifié de manière à restaurer le passage dans son intégralité en vue du commentaire. 

André Wénin