24ème dimanche ordinaire (année B)

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 16/09/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Quels pouvaient bien être ces vifs reproches que Pierre fit à Jésus ?   On comprend par la fin de l’Évangile que Pierre voulait, d’une manière ou d’une autre, que Jésus cherche à échapper à la souffrance ; qu’il évite ceux qui le rejettent ; qu’il ne prenne aucun risque pour sa vie.   Dès qu’on apparaît séditieux, on meurt à l’époque ; le moindre mouvement de foule est réprimé dans le sang.

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22ème dimanche ordinaire (année B)

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 2/09/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

L’Evangile d’aujourd’hui nous pose la question de l’utilité de toutes ces lois, car nous avons les directives européennes, les lois fédérales et régionales, sans compter les règlements communaux.  Et voilà que nous, les chrétiens, nous ajoutons encore les dix commandements et les lois de l’Eglise.  Et il y en a même qui ajoutent les règles monastiques.  Comment voulez-vous être heureux avec toutes ces lois et tous ces règlements ?

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22ème dimanche ordinaire (année B)

Auteur: Didier Croonenberghs
Date de rédaction: 2/09/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

C’est la rentrée et donc le temps des retrouvailles à Liège ! D’ailleurs, certains d’entre vous ont peut-être été se promener au parc de la Boverie ce week-end, pour le traditionnel salon des retrouvailles. Cette année encore, près de 300 associations —dont RCF— proposaient leurs passions, leurs programmes, leurs activités …

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Assomption de la Vierge Marie

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 15/08/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

La fête d’aujourd’hui, l’Assomption de la Vierge Marie, est bien difficile à comprendre.  Tout d’abord, elle célèbre un dogme proclamé en 1950 par le pape Pie XII.  Ce n’est donc pas un concile qui promulgué ce dogme, comme ce fut le cas pour la divinité du Fils de Dieu et du Saint-Esprit.  C’est le pape qui, fort de son infaillibilité, a proclamé que la Vierge Marie est montée au ciel avec son âme et son corps. 

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18ème dimanche ordinaire

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 5/08/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018


 
Quand la relation n’est plus qu’alimentaire ….

En amour, espérez-vous être rassasiés ?
Espérez-vous que quelqu’un vienne pleinement combler votre attente, votre espérance, votre soif d’amour ?
Pensez-vous que votre époux, votre épouse sera cette personne qui rassasiera votre faim d’aimer ? Pensez-vous que vos enfants seront ceux qui définitivement vous combleront ?
Attendez-vous quelqu’un qui étanchera votre soif d’aimer ?

Faisons une lecture spirituelle de l’Exode comme le périple de la vie où la soif qui tiraille est celle d’aimer et la Terre promise vers laquelle on tend est l’épanouissement personnel auquel nous aspirons tous : la plénitude d’amour, une terre où abonde le lait et le miel dira l’Écriture.

Les Hébreux, nous dit-on, ont été libérés de leur esclave, de tout ce qui entravait leur épanouissement, qui les empêchait d’aller vers cette Terre promise, lieu de repos et de plénitude ultimes. Et ils sont là qui errent dans le désert et qui ont faim et qui ont soif.

Peut-être avez-vous déjà constaté que toute libération, que la fin de tout esclavage, est suivie d’un passage à vide, de tiraillements, de récriminations - tout ceux qui ont surmonté une dépendance le savent : il y a une période de dépression après une libération.

Ils sont là au désert et ils récriminent contre Dieu et contre Moïse : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! ». Ils sont en plein processus de libération et ils ne pensent qu’à retourner à leur semi-confort d’avant, quand ils étaient esclaves. Peut-être cela fait-il écho chez certains qui sont passés par une période de sevrage : « c’est trop dur de me libérer, il vaudrait mieux retourner à ma dépendance. »

Dieu pourtant leur donne de quoi tenir. Et plus loin dans le passage de l’Exode, on dira qu’il n’y a pas lieu de faire des réserves, la manne viendra chaque jour, avec double ration les veilles de sabbat.

Nous ne sommes pas encore en Terre promise, sauvés par Dieu. Sur cette Terre, nous aussi sommes en exode, au regard de la plénitude d’amour à laquelle nous aspirons tous. Et la manne c’est la vie et l’amour dont Dieu nous gratifie chaque jour. La manne c’est ce qui nous fait vivre et aimer alors que nous marchons, parfois tiraillés par le désir d’amour, parfois tiraillés par le désir de vivre plus pleinement, en récriminant contre Dieu et contre tous.

Mais pourquoi devons-nous passer par là ? Pourquoi nous faut-il avoir soif d’aimer et d’être aimés ? Pourquoi nous faut-il passer parfois par de terribles soifs de vivre ? Et pas simplement recevoir la vie et l’amour en plénitude. Pourquoi toujours le désert ? le manque ? la faim, la soif ?

Il s’agit de reconnaître le donateur au-delà du don. Sinon la relation n’est plus qu’alimentaire. C’est la réponse que donne l’Évangile : « Vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés. » dit Jésus après la multiplication des pains.

Vouloir être rassasiés, de pain comme d’amour, c’est avoir le désir des effets plutôt que le désir du donateur. Vouloir être rassasié c’est aimer pour ce que l’on éprouve plutôt que d’aimer l’autre en soi, c’est désirer l’autre pour le bien qu’il nous fait et non pour qui il est.
Vouloir être rassasié c’est aimer être amoureux, ou aimer aimer, plutôt qu’aimer. Vouloir être rassasié c’est confondre plaisir, satisfaction et bonheur.

Les êtres humains ne se rendent pas toujours compte à quel point ils s’enferment quand ils cherchent le bonheur en le faisant dépendre d’un désir de satisfaction immédiate à laquelle ils se soumettent de plein gré. Pourtant, il reste entravé celui qui préfère consommer de l’amour plutôt qu’aimer, enchaîné dans une relation qui n’est plus qu’alimentaire.

Comment savoir que nous aimons les autres pour eux-mêmes et non pas pour les effets qu’il y a à les aimer ? Comment discerner que nous ne sommes pas esclaves du sentiment d’aimer plutôt que donnés à l’amour ?

C’est en reversant la logique et constatant que l’amour persiste, au-delà des désagréments d’une relation. Qu’il arrive à vos enfants, à vos conjoints, à vos proches de vous blesser, vous continueriez à les aimer. La libération de l’esclavage d’une dépendance au sentiment d’amour est certainement là lorsque l’être aimé vous crucifie et qu’encore vous l’aimez. C’est ça revêtir le Christ.

Finalement, il n’y a qu’en Dieu que peut se trouver rassasiée notre soif d’aimer. Et c’est cet amour que vient nous donner le Christ quand il se donne lui-même à nous. Aimer Dieu pour les guérisons, le soutien ou le bien-être qu’il apporte ce n’est pas encore aimer Dieu pour lui-même. C’est là aussi s’enfermer dans une relation purement alimentaire.

Le salut n’est pas un don reçu du Christ ; il est le Christ lui-même.

« Moi, je suis le pain de la vie.  Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
« Seigneur, donne-nous de ce pain-là ! »
 

15ème dimanche ordinaire

Auteur: Philippe Cochinaux
Date de rédaction: 15/07/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Contrairement à ce que certaines personnes pourraient imaginer, l’annonce de l’évangile, la prédication de la foi ne sont pas réservées à quelques spécialistes. Il ne faut pas avoir fait des années d’études en théologie pour respirer de Dieu, pour transpirer de Dieu.  La prédication n’est pas d’abord la transmission d’un savoir, elle est une contagion de ce qui se vit au plus profond de nous, dans cette relation intime avec notre Dieu.

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14ème dimanche ordinaire

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 8/07/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Où est-il ? Qu’est-il devenu ? Aurait-il disparu ? De qui je parle ?, mais de saint Joseph, bien sûr.  Relisez l’évangile ! Les juifs dans la synagogue se demandent après avoir entendu Jésus : « d’où cela lui vient-il ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? » Ils ne parlent pas de Joseph.  Il a disparu de leur mémoire. 

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13ème dimanche ordinaire

Auteur: Dominique Collin
Date de rédaction: 1/07/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

 

 

13ème dimanche ordinaire

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 1/07/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Voilà un évangile bien compliqué ! Il nous raconte deux miracles.  Mais ce n’est pas cela le plus compliqué.  Le plus compliqué, c’est que ces deux miracles ne sont pas l’un après l’autre, mais l’un dans l’autre.  C’est quand Jésus part guérir la fille de Jaïre que par hasard et presque malgré lui il fait un autre miracle.  C’est un peu comme dans un roman policier où, pendant l’enquête sur un meurtre, on découvre un autre meurtre qui n’a rien à voir avec le premier.  On se croirait dans une histoire écrite par Georges Simenon ou Agatha Christie.

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Nativité de Saint Jean-Baptiste

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 24/06/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

C’est avec un peu d’étonnement que nous célébrons aujourd’hui la nativité de Jean-Baptiste, plus exactement c’est avec étonnement que nous voyons cette nativité célébrée avec tant de faste. Pensez ! La célébration de cette nativité  prime sur celle du dimanche.  Même la nativité de la Vierge Marie n’a pas ce privilège.  Si le 8 septembre la fête de la nativité de Marie tombe un dimanche, on célébrera cette nativité la veille ou le lendemain.  Et voilà que la Nativité de Jean-Baptiste prime sur le dimanche.  Pourquoi un tel honneur pour un personnage somme toute beaucoup moins populaire que la Vierge Marie ? C’est à cause de la place de Jean-Baptiste dans la vie de Jésus et dans l’histoire du salut.

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Nativité de Saint Jean-Baptiste

Auteur: Didier Croonenberghs
Date de rédaction: 24/06/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. ». « Nomen Omen » dit le dicton. Ce qui veut dire « le nom est un présage, une destinée ». En hébreu, le nom de Zacharie évoque en effet « le souvenir », le passé, alors que celui de Jean signifie « Dieu fait grâce ».

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11ème dimanche ordinaire (B)

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 17/06/18
Temps liturgique: Temps ordinaire
Année liturgique : B
Année: 2017-2018

Qu’il dorme ou qu’il veille, le semeur, la semence de la Parole deDieu grandit et se développe toute seule.  Je ne suis sûr que ce soit toujours la bonne graine qui se développe toute seule dans le cœur de l’homme.  Bien au contraire, c’est souvent la mauvaise graine de l’orage et de la tempête qui croît et qui se développe dans notre cœur.  C’est comme la météo : trois jours de beau temps et un jour d’orage.  Après une période d’accalmie, il n’y a rien à faire, il y a de l’électricité dans l’air et on se dit que c’est toujours les mêmes bêtises qu’il fait et en plus il trouve ça amusant.

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