Quatrième dimanche de Pâques

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 8/05/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

C’est ce dimanche la Journée Mondiale de prière pour les Vocations – toutes les vocations religieuses – c’est à dire toutes nos vies à la suite du Christ. Il ne s’agit pas seulement de prier pour qu’il y ait plus de prêtres ; il s’agit de prier pour qu’il y ait plus de disciples. Aussi, de prier que tous, nous soyons de meilleurs disciples, qui écoutent la voix du Christ et qui le suivent.

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Quatrième dimanche de Pâques

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 8/05/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Voilà une expression devenue tellement familière qu’on en oublie toute la chaleur et la beauté : « Jésus est le bon pasteur, le vrai berger », il veille sur chacun d’entre nous.  Et il le fait depuis le début, depuis le tout premier jour de la création.  Souvenez-vous : c’est lui, Dieu, qui marchait dans le jardin du paradis.  Il était à la recherche d’Adam et Eve.  Il voulait leur parler. C’est lui, le Fils de Dieu, qui était à côté de Joseph, quand il fut vendu comme esclave par ses frères et quand il fut jeté en prison.  Dieu veillait sur lui et il lui avait donné le don de l’intelligence, celui d’interpréter les songes. C’est lui, Dieu, qui a aidé David contre Goliath et qui a protégé Daniel quand il fut jeté dans la fosse aux lions.  Depuis toujours, depuis le premier jour de la création, Dieu veillait sur les hommes qu’il avait créés par amour et qu’il ne voulait pas abandonner tout seuls à leur sort. Il veillait sur eux comme un bon pasteur, comme le vrai berger.

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Troisième dimanche de Pâques

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 1/05/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Il y a quelque chose d’étonnant et même d’incompréhensible dans l’évangile d’aujourd’hui.  Quand Jésus a dit à Pierre de jeter ses filets, personne ne savait encore qui il était.  Vérifiez vous-mêmes ! C’est seulement après le miracle de la pêche que Jean, le disciple que Jésus aimait, dit à Pierre : « c’est le Seigneur. » Cela veut dire que Pierre a obéi à un homme qu’il ne connaissait pas.  C’est vraiment étonnant de voir que Pierre ait pu recommencer le lourd et pénible travail de jeter les filets, de les ramener dans la barque, et cela à plusieurs reprises et surtout de le faire à nouveau après l’avoir fait pour rien pendant toute la nuit. 

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Troisième dimanche de Pâques

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 1/05/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Aujourd’hui le récit de la pêche miraculeuse selon Jean. C’est la troisième et ultime apparition du ressuscité. Les disciples sont sortis pêcher de nuit, ils ne prennent rien ; le Christ leur apparaît au lever du jour et la pêche est abondante.
La plupart des commentateurs, avec à leur tête saint Jérôme, on vu dans ce récit la préfiguration des premiers temps de l’Église, une annonce de la mission de Pierre. Un argument qui plaide en ce sens est le nombre de 153 poissons que les disciples prennent dans leur filet, la croyance étant à l’époque qu’il y existait, en tout et pour tout, 153 espèces de poissons. Le sens est alors de dire qu’il s’agit, pour la première Église, de faire des disciples de toutes sortes.

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2ème dimanche de Pâques (c)

Auteur: Jean-Bertrand Madragule
Date de rédaction: 24/04/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Je me souviens que lorsque j’étais enfant, l’Apôtre Thomas était toujours présenté dans la prédication comme la figure de « l’homme incrédule ». Celui qui ne voulait pas croire quand les autres lui disaient : « Jésus est ressuscité ». Il voulait d’abord le toucher. Le contenu des prédications de mon enfance pouvait se résumer en ces termes-ci : ne faites surtout pas comme Thomas. Et puis on faisait encore référence à la parole de Jésus avant la fin de l’Évangile d’aujourd’hui : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

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Deuxième dimanche de Pâques

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 24/04/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Jésus ressuscité apparaît aux onze apôtres et il leur dit : « la paix soit avec vous ».  C’est le  même souhait que les Juifs comme les musulmans s’adressent aujourd’hui quand ils se rencontrent : c’est la shalom chez les Juifs et le salam aleikoum chez les musulmans.  Mais ici c’est un peu particulier.  C’est Jésus ressuscité qui apparaît.  Les apôtres sont terrifiés.  Ils se demandent si ce n’est pas un fantôme qui leur apparaît, un esprit qui revient du monde des morts et qui risquerait de les entraîner avec lui dans la destruction.  Jésus les rassure : la paix soit avec vous ! Mais les apôtres ne sont pas rassurés.  C’est Jésus qui est devant eux.  Or, si Jésus est mort sur la croix, c’est un peu de leur faute.  Ils l’ont abandonné.  Ils l’ont laissé entre les mains des pharisiens et de la foule.  Ils n’ont rien fait pour le sauver.  Ils ont peur que Jésus soit venu se venger de cette lâcheté.  Alors Jésus les rassure : il leur apporte la paix. 

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Deuxième dimanche de Pâques

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 24/04/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

On a pour habitude de cacher sa souffrance, comme s'il y avait là quelque chose de honteux. Combien sont-ils ici qui pleurent une fois seuls ; combien sont-elles qui endurent des blessures sans rien dire ?

Touche mes plaies. « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté. » Le Christ n'a pas honte de sa Crucifixion. Le Ressuscité ne cache rien de ses souffrances. Il a pourtant été humilié, traité comme un moins que rien. Jésus ne cache pas ses blessures, au contraire, il les montre.

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Pâques

Auteur: Stéphane Braun
Date de rédaction: 17/04/22
Temps liturgique: Temps de Pâques
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

La fête de Pâques ! Pour les chrétiens, la fête de la résurrection du Christ, l’objet de notre foi, l’origine et le sens de notre appartenance.

Tous les récits de vie après la mort, d’éblouissement après la mort clinique, de flash à la sortie d’un tunnel, etc.… sont un peu passés de mode. Et pourtant, pour les chrétiens, cette vie après la mort est l’élément fondateur de leur foi, du sens de leur vie.

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Pâques

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 14/04/22
Temps liturgique: Temps du Carême
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Hier, dans la nuit pascale, nous avons médité sur la Résurrection.

Nous avons d’abord scruté les morts en nous : les deuils que nous portons : deuils des autres – les êtres chers dont la présence nous manque – deuils de nous-même – ces vies rêvées, ou simplement envisagées, que nous n’avons pas eues, toutes les blessures et les méchancetés que nous avons subies et qui nous ont changés.

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Vigile pascale

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 16/04/22
Temps liturgique: Triduum pascal
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Il y a toutes sortes de morts en nous. Il y a bien sûr les deuils que nous portons, ces êtres chers dont la présence nous manque. Il y a aussi les deuils que nous avons dû faire de nous-mêmes, tous ces espoirs que nous avions et auxquels nous avons dû renoncer, toutes ces vies rêvées, ou simplement envisagées, que nous n’avons pas eues. Il y a aussi toutes les blessures, les méchancetés, les indifférences, les humiliations que nous avons subies et qui nous ont changés. Il y a aussi quelque part Dieu qui est mort en nous, à l’image de cette spontanéité d’aimer que nous avions tous enfant. Aujourd’hui, nous sommes plus méfiants voire endurcis.

Il y a encore d’autres morts en nous : ce qui nous fait honte, le mal que nous avons fait, les pensées méprisantes, nos jugements qui condamnent. Tout ce qui, petit à petit, met à mort la personne juste et aimante que nous voudrions être.

Certaines personnes sont tellement confrontées à la mort, notamment par la perte d’un enfant, qu’elles finissent par perdre la foi. La foi en elles-mêmes, la foi en l’humanité, la foi en la vie, la foi en l’amour, la foi en Dieu. C’était le cas de Mère Teresa, qui confessait à Jean-Paul II ne plus voir Dieu à force d’avoir enterré des morts. Elle disait mentir sur sa foi avec son sourire.

Qu’est-ce que la Résurrection ?

Bien sûr, on pourra toujours dire que nos grand-parents, nos parents défunts continuent à vivre en nous, à travers l’amour que nous continuons à leur porter ; on pourra penser que nous incarnons, à notre tour, tout ce qu’ils nous ont transmis : des valeurs, un esprit, une manière de vivre et d’aimer. Au fond, ça rejoint l’ancienne croyance qui voulait que, pour que quelqu’un vive éternellement, il suffisait que l’on se souvienne perpétuellement de lui et rende hommage à son nom. A tel point que, dans l’Égypte ancienne, lorsqu’on voulait damner quelqu’un, on effaçait simplement son nom de tous les monuments, pour en perdre la mémoire ou à Rome, le Sénat pouvait condamner à la damnatio memoriae, à l’effacement d’un nom de toutes les archives.

Et peut-être nous-même cela nous suffirait-il : qu’au-delà de la mort, on se souvienne simplement de nous avec amour, affection et tendresse ? Mais ça ne suffit pas à expliquer la Résurrection des corps. Que la mémoire de quelqu’un ressuscite lorsque l’on pense à lui, nous le concevons fort bien. Mais les corps ?

D’autant que les Évangiles ne sont pas très explicites à ce sujet. Ils insistent même pour affirmer que les disciples peinent à reconnaître Jésus ressuscité. Pour Marie-Madeleine, il faudra qu’il l’appelle par son prénom, pour d’autres il faudra qu’il partage du pain, pour les disciples d’Emmaüs, il faudra qu’ils aient le cœur brûlant. Le seul point sur lequel les Évangiles tiennent à être clairs, c’est pour dire que le Christ ressuscité n’est pas un pur esprit, qu’il mange, qu’il marche, qu’on peut le toucher.

Je ne vais pas vous révéler aujourd’hui la clé du mystère, qui le pourrait ?  … Saint Paul parle de « corps spirituel » ce qui n’est pas tellement plus clair, et même en soi paradoxal. Le propre d’un mystère c’est qu’on peut toujours intellectuellement y réfléchir, mais qu’on ne pourra jamais l’épuiser. Il y a entre la Résurrection et nous la barrière de la mort que nous n’avons pas franchie. Et même si les expériences de mort imminente, dont on a désormais de nombreux témoignages, restent à cet égard parlantes, elles ne sont pas à proprement parler une Résurrection des corps mais bien un retour à la vie teinté de visions de l’Au-delà. Le mystère restera mystère tant que nous-mêmes ne l’aurons pas vécu. Seul le Ressuscité, quand il vient à nous, peut nous révéler ce qu’est la résurrection. Mais on tombe alors sur d’autres mystères, celui de la Présence réelle dans l’Eucharistie ou celui de l’Église comme Corps du Christ.

On n’épuisera pas ici le mystère de la Résurrection, mais nous savons que les mauvaises pensées tuent le corps, que la chair souffre d’idées sombres, que nos corps s’affaiblissent sous le poids de la douleur et du chagrin, que certains meurent de malheurs et de dépression. Tous, nous nous rendons compte de l’incidence d’esprits mauvais sur notre corps ; tous nous savons qu’il y a des mots qui blessent et tuent.

Si tout ce qui nous plonge dans la ténèbre a un réel impact sur notre santé, sur notre corps, alors je crois aussi que toute parole d’amour nous ressuscite, nous redonne de la vigueur et nous retisse de l’intérieur. Je crois que les corps se régénèrent et finalement ressuscitent à force d’amour.

Je crois que toutes ces morts qui sont en nous – tous nos chagrins, nos deuils, nos souffrances, nos blessures et aussi notre propre péché – peuvent se voir ressuscitées à force d’amour. Et je crois en l’absolue force d’amour de Dieu.

Comme d’autres ici, j’y crois parce que le Christ m’a déjà ressuscité de ténèbres abyssales. Alors que je dépérissais de chagrin, il m’a ramené à la vie – une toute autre vie. Alors oui, je crois que Dieu peut nous ressusciter d’entre les morts. Corps et âme. Par amour et pour l’éternité.

 

La Cène du Seigneur

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 14/04/22
Temps liturgique: Triduum pascal
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Le Jeudi Saint, la veille de sa mort, Jésus a non seulement pris un dernier repas avec ses disciples, mais il leur a aussi lavé les pieds.  C’est extraordinaire ! Non seulement Jésus a voulu donner sa vie pour ses amis, mais il a voulu leur laver les pieds, comme un esclave le ferait pour son maître ou pour un hôte de qualité.  Il faut dire que laver les pieds de quelqu’un d’autre n’est pas une tâche agréable.  Et pourtant ce n’est rien en comparaison de ce que les parents font tous les jours avec leurs enfants en bas âge.  Ils doivent changer leurs langes, de jour comme de nuit, et même le dimanche midi au milieu d’un repas de famille.  Beaucoup d’hommes et de femmes accomplissent ainsi des tâches ingrates.  Ce sont les infirmières et les aides-soignantes qui nettoient les malades.  Ce sont aussi beaucoup d’adultes qui prennent en charge leurs parents à la maison.  Ce sont également des parents qui s’occupent de leur grand garçon trisomique ou paralysé.  C’est tous les jours, pendant des années, et même parfois pendant toute leur vie que ces personnes consacrent leur temps dans ce service humble et pas toujours amusant.  Aujourd’hui c’est un peu pour eux aussi que nous célébrons cette fête du Jeudi Saint.  Ils réalisent tous les jours ce que le Christ a lui-même accompli le dernier soir de sa vie.

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La Cène du Seigneur

Auteur: Laurent Mathelot
Date de rédaction: 14/04/22
Temps liturgique: Temps du Carême
Année liturgique : C
Année: 2021-2022

Le jeudi saint est traditionnellement le jour où nous célébrons l’institution de l’Eucharistie. Et paradoxalement, nous lisons le seul Évangile – celui de Jean – qui n’en fait pas mention. Il n’y pas les paroles « Ceci est mon corps », « Ceci est mon sang » dans Jean. A la place, à l’occasion de la dernière Cène, on trouve le récit du lavement des pieds.

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