« Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre. »
(Psaume 104,30)
Pour la fête de la Pentecôte, la liturgie distingue la célébration du samedi soir de celle du dimanche, et propose une kyrielle de lectures possibles. Le choix de lectures est identique pour les trois années, à l’exception des épîtres et évangiles de la messe du jour. Dans les pages qui suivent, vous trouverez le commentaire de la plupart des textes du lectionnaire. Les évangiles de la messe du jour se trouvent à la fin de ce document – dès lors assez long.
Avant de lire les textes, je voudrais partager quelques lignes sur l’Esprit. Elles sont adaptées d’un texte de Thierry Snoy, théologien et psychanalyste décédé en 2018. Je n’y ajouterai que ceci pour éclairer autrement ce qu’il dit : en hébreu, le terme pour dire « esprit » est un mot féminin. L’Esprit, féminin de Dieu ?
« L’esprit, dans toute la Bible, ne s’oppose ni au corps ni à la matière, mais à la chair, c’est-à-dire à la condition de la créature dans sa faiblesse et sa caducité. L’esprit, c’est le divin lui-même dans sa transcendance et sa force surnaturelle. Dieu est esprit. Et l’esprit, c’est Dieu dans sa puissance d’animation souveraine. Sans lui rien ne vit, rien ne subsiste, rien n’est valable. Avec lui tout s’anime ; l’homme est régénéré pour le royaume ».