Qui que nous soyons, nous butons un jour ou l'autre sur les questions ultimes : personne n'échappe à l'interrogation sur la vie, la mort, le sens. Et à ce niveau, nulle science ne répond.
LE GRAND LIVRE DE L' UNIVERS
Dans la navette spatiale, l'astronaute est rejoint par des questions devant l'immensité et la beauté stupéfiante du cosmos. Il connaît bien la réponse des savants : le big bang, l'apparition de la vie sur la terre, l'évolution des espèces, etc....Mais rien à faire : cette explication scientifique n'apporte pas la sérénité définitive. Comme disait André Malraux : " A quoi bon aller sur la lune si c'est pour s'y suicider ?".
Certains, naïfs, croient que le ciel donne des réponses à leurs questions : la marche régulière des planètes, les dessins qu'elles tracent seraient des messages divins à décrypter. En calculant bien, on doit pouvoir connaître l'avenir, prévenir les accidents de la vie, découvrir les recettes de la fortune et de l'amour. En tout cas, aujourd'hui comme jadis, les fabricants d'horoscopes ont trouvé le moyen de bien vivre : leur clientèle ne tarit pas dans les salons de voyance.
Dans l'antiquité, on appelait ces astrologues "des mages" et les plus renommés d'entre eux habitaient la Chaldée (Irak actuel) : ils gravissaient les tours de Babel pour scruter avec passion le ciel fascinant de beauté et de mystère et détecter les annonces de l'avenir.
LE GRAND LIVRE DE LA BIBLE
Un jour, dit-on, quelques-uns de ces mages - qui n'étaient ni trois ni rois - furent intrigués par l'apparition d'une étoile ou le passage d'une comète. Ils l'interprétèrent comme un mystère, un signe, un appel : laissant là leurs lunettes, ils se mirent en route vers l'ouest et arrivèrent à Jérusalem, capitale de la Judée. Curieusement les habitants de ce pays n'avaient construit aucune tour, aucun observatoire du ciel. Leurs prophètes les avaient convaincus qu'il n'y a pas de destin écrit dans les astres, pas de fatalité à subir.
Mais par contre ils proclamaient que la signification essentielle de la vie humaine se trouvait dans le temps. Qu'il ne fallait pas vouloir connaître l'avenir à travers les énigmes du cosmos mais écouter le seul et unique Dieu dans un grand LIVRE qui racontait comment Dieu se révélait aux hommes afin qu'ils guérissent de leur égoïsme et de leur cruauté pour enfin, un jour, communier dans la paix universelle.
Mais ce grand LIVRE (La Torah - pour nous la BIBLE) annonçait, par touches successives, que cette paix mondiale ne s'instaurerait que par l'intervention décisive d'un envoyé consacré, oint par Dieu et qui donc s'appellerait le MESSIE (en grec "Christ" - càd. OINT).
LE SIGNE DE DIEU EN L' HOMME : J E S U S
Nos mages païens racontèrent le signe royal qui les avait conduits jusqu'à Jérusalem et les scribes leur expliquèrent que, effectivement, dans leur fameux LIVRE, des prophètes annonçaient que le Messie promis par Dieu devait survenir dans un petit village au sud appelé Bethléem. Nos mages reprirent leurs montures....tandis que les scribes, persuadés que cette démarche de païens ne pouvait qu'être illusoire, refusèrent de les accompagner. Arrivés à Bethléem, que découvrirent les voyageurs ? Non un palais avec un petit prince mais une humble demeure avec un couple et un nouveau-né qu'ils avaient appelé "IESHOUAH", en français Jésus = "Dieu sauve". Convaincus et ravis, les visiteurs présentèrent leurs cadeaux qui symbolisaient l'identité de ce Messie et veulent définir leur foi. De l'OR , cadeau royal. De l' ENCENS, les graines qui brûlent en l'honneur de Dieu. De la MYRRHE, l'aromate de l'amour et qui sert à embaumer les cadavres.
LA FOI OUVRE UN NOUVEAU CHEMIN
Et St. Matthieu conclut son beau récit en notant :
" Et les mages repartirent par un autre chemin".
La découverte de Jésus, ce curieux Messie sans palais ni fortune ni armée, cet enfant pauvre et vulnérable, méconnu par les scribes juifs - ces spécialistes des Ecritures qui auraient dû être les premiers à le reconnaître - détourne ses fidèles de leur conduite précédente, les pousse à adopter un nouveau comportement et les engage "sur une autre route".
Les mages ne chercheront plus la solution de leurs problèmes dans le ciel : reconnaissant en Jésus leur ROI, leur DIEU, l' HOMME qui aime à en MOURIR, ils mèneront une existence nouvelle. Jamais plus ils ne quêteront une autre étoile, une star, une idole - ces fantoches qui conduisent leurs adorateurs sur des chemins de perdition.
Remplis de bonheur, ils resteront extasiés de savoir désormais que cet univers grandiose n'a de sens que pour accueillir cet HOMME, Jésus, Messie, le seul Roi, l'unique Guide, le vrai Berger, le grand Signe qui donne à Dieu un visage d'homme.
Les 12 signes du Zodiaque seront remplacés par les DOUZE APOTRES, douze chemins qui divergent à partir du Christ pour aller porter la Bonne Nouvelle à toutes les nations. Car il ne faudra plus attendre que les voyageurs fassent le pèlerinage vers Jérusalem mais, en toute hâte, aller vers eux, chez eux, pour leur parler du Sauveur, celui qui montre la route et conduit à la vraie VIE.
La science ne résoudra jamais les problèmes ultimes de l'homme. L'univers fait signe, interpelle, pose question, met l'humanité en perpétuelle recherche de sens. Il renvoie à un autre livre, la Bible ; la géographie renvoie à l'histoire ; la cosmologie aux Ecritures. Mais attention ! on peut très bien connaître les Ecritures et ne pas suivre leurs indications ! Des chrétiens ressemblent encore aux scribes du récit : ils connaissent les textes, les expliquent mais ne vont pas voir où ils sont en voie de réalisation.
EPIPHANIE : fête de la "Manifestation". Sans parole, l'Enfant se dévoile à tous les chercheurs en quête de lumière : puissions-nous devenir désormais missionnaires de la Bonne Nouvelle dans notre région, être non les "étoiles " du spectacle mais les signes discrets qui clignotent dans la nuit, montrant qu'une autre vie est possible quand on a découvert en Jésus le Messie du monde.